mardi 23 octobre 2012

Enseignement secondaire : Le ministre Ben Moussa s’assure de l’effectivité de la rentrée scolaire



Constater le démarrage des cours et s’imprégner des difficultés auxquelles font face les lycées, tel est l’objet de la visite qu’a effectuée le chef du département de l’enseignement secondaire, M. Oumar Ben Moussa, du 17 au 18 octobre 2012, dans quelques établissements de la capitale. Les lycées visités sont entre autres le Lycée Sans Frontière de Nguéli et les Lycées I et II de Walia dans le 9e arrondissement, le Lycée d’Habbéna dans le 7e arrondissement, les lycées Guinebor, Djougoulié, Al-Imane et Ibrahim Mahamat Itno dans le 1er arrondissement.

Il ressort du constat général que la rentrée scolaire est effective mais timide dans certains établissements. Au lycée d’Habbéna par exemple, les enseignants sont prêts avec les cours mais ce sont les élèves qui répondent pour la plupart absents. Séance tenante, le ministre a donné des instructions pour que les cours puissent fonctionner normalement. « Commencez avec les présents même s’ils sont 2 ou 3 en salles et cela incitera les autres à venir. » Et d’ajouter qu’un jour de perdu peut influencer négativement le programme en ce sens qu’il ne sera pas épuisé à la fin de l’année.

Ce sont les difficultés qui ont le plus retenu l’attention du ministre Oumar Ben Moussa et son staff. Le problème commun est celui de l’insuffisance du personnel enseignant. Partout où la délégation est passée, les responsables ont évoqué soit la carence, soit l’absence d’enseignants surtout scientifiques. Le lycée de Djougoulié par exemple n’a pas un professeur de mathématiques.

C’est dire que malgré le quota alloué de 1.000 enseignants à intégrer à l’enseignement secondaire, il se pose toujours un problème de carence dans les établissements. A cela s’ajoute la mauvaise répartition des ressources humaines et les cas des lycées de Djougoulié et Guinebor sont palpables. A l’inverse des autres établissements, le manque de professeurs littéraires est cruel dans les deux lycées. Les responsables se sont même plaints de l’absence de candidats à recruter comme vacataires.

Alors que les responsables d’établissements crient au manque d’enseignants scientifiques, toutes disciplines confondues, l’on remarque paradoxalement un surplus de professeurs de Sciences de la Vie et de la Terre au Lycée Djougoulié qui n’a ni professeur de Français, ni professeur d’Histoire-Géographie. L’autre fait marquant est que les professeurs d’Education physique et sportive (EPS) sont inexistants dans presque tous les établissements alors que cette matière est inscrite au programme.

De façon spécifique, il y a le besoin de clôture pour le Lycée d’Habbéna, la nécessité de construction des bâtiments pour le Lycée Al-Imane et l’insuffisance de tables-bancs dans les lycées visités à l’exception du Lycée Djougoulié. A toutes les préoccupations, le ministre Oumar Ben Moussa a promis apporter des solutions. C’est ainsi que certains des 375 nouveaux recrus seront affectés dans ces établissements.

Les vacataires intervenants dans ces structures et qui font partie du lot seront maintenus à leur poste. Aussi un appel est-il lancé aux enseignants affectés dans les différents établissements de regagner leurs postes dans un bref délai sous peine de sanctions.
Payang Passoret