Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement Secondaire, M. Noh Adafana, a fait un point de presse dans la matinée de ce jour jeudi 27 décembre 2012 dans son bureau. Il demande aux propriétaires de hangars servant de gargotes, de boutiques, etc., installés dans des établissements d’enseignement relevant de son département, de quitter le lieux. Les opérateurs installés au lycée Félix Eboué sont les plus concernés par la décision.
« Depuis
quelques années, les cours du lycée Félix Eboué et celle du lycée Technique
Commercial sont occupées par des hangars servant de gargotes, de boutiques de
produits divers etc. et ce avec la bénédiction des gestionnaires de ces
établissements. Si à leur début ces gargotes ont montré leur utilité, à présent
elles sont devenues nuisibles aux activités éducatives.
En effet,
les devantures de ces hangars ne désemplissent jamais favorisant ainsi l’école
buissonnière. C’est ainsi que des élèves régulièrement inscrits mais qui ne
rentrent jamais en classe s’y retrouvent pour jouer aux cartes ou écouter de la
musique aux heures des cours. Pire, certains hangars sont équipés d’antennes paraboliques
pour permettre aux élèves de visionner des films. D’autres encore, destinés aux filles servent de salons de beauté pour
pédicure et manucure.
Pour mettre
fin à cette anarchie, le ministère de l’Enseignement Secondaire a envoyé en
date du 28 septembre 2012, une note circulaire interdisant les margottes dans
les cours des lycées, à l’exception des photocopieurs nécessaires à la reproduction
des supports didactiques. Depuis cette date, délégué, inspecteurs, proviseurs
ont organisé plusieurs rencontres avec les élèves et les opérateurs. Certains
opérateurs, en particuliers ceux prestant dans la cours des lycées de Walia,
technique Commercial ont obtempéré, mais ceux du lycée Félix Eboué persistent à
vouloir rester, en manipulant un groupe d’élèves. Je profite de cette occasion pour dire aux élèves
qu’ils continueront de se restaurer dans des mêmes conditions que leurs collègues
des autres établissements de N’Djamena. Pour ce faire, les opérateurs qui
seront agrées par les proviseurs devront conditionner les aliments ailleurs qui
seront vendus uniquement aux heures creuses.
Par rapport
aux photocopieurs, des espaces leur seront réservés à condition qu’ils aient
leur propre source d’énergie. Je profite de cette occasion pour saluer la
maturité des représentants des élèves et le sens de responsabilité de certains
opérateurs qui ont compris le bien fondé de cette décision et encouragent le
ministère à aller de l’avant. Par conséquent, nous demandons aux opérateurs qui
sont toujours là à enlever leur hangar cette semaine, délai de rigueur.
Aux parents
et aux élèves, je voudrais dire qu’en prenant cette décision, le ministère de l’Enseignement
Secondaire n’est guidé que par le seul souci de préserver les intérêts de nos
enfants. Ainsi les cours des lycées serviront désormais aux activités scolaires
et parascolaires. »