L’absentéisme et le laxisme dans l’Enseignement Secondaire : Le ministre sonne la fin de la récréation
Oumar B. Moussa en bleu face aux enseignants à Béré
Les enseignants de Tandjilé attentifs aux message du ministre
Dans le souci d'instaurer
l’ordre dans l’enseignement secondaire, le ministre de tutelle,M. Oumar Ben Moussa
et son staff, ont effectué un déplacement du 20 au 24 janvier 2013, dans les
région de Tandjilé et Mayo-kébbi est. Ils se sont rendus respectivement à Lai,
Béré, Kélo et Fianga, pour s'attaquer aux problèmes qui entravent au bon fonctionnement
de l’enseignement. Pour ce faire, le chef de département de l’Enseignement
secondaire s’est entretenu avec les élèves, les enseignants, les gestionnaires
d’établissements et les parents d’élèves. Tous ces partenaires de
l’éducation développent des comportements qui contribuent à la détérioration du système éducatif et anéantissent les efforts du gouvernement consentis dans la recherche d’efficacité. En effet, depuis quelque temps, l’absentéisme, le laxisme, la
violence et l’irresponsabilité ont affaibli le système. Dans ses périples, le ministre de l'Enseignement Secondaire, Oumar Ben Moussa, a eu à rencontré tous les partenaires de l'éducation, y compris les élèves eux-mêmes, pour situer la responsabilité de chacun dans la situation dégradante dans laquelle se trouve aujourd'hui le système éducatif. Le chef de département de l'Enseignement Secondaire a, de ce fait, demandé aux gestionnaires
d’établissement scolaire, d’être rigoureux, désormais dans la gestion des
ressources humaines. Ils doivent contrôler la présence physique de tous les
enseignants mis à leur disposition et signaler toute absence constatée à
l’administration centrale pour la prise de sanctions sévères à l’encontre des
contrevenants. Pour M. Oumar Ben Moussa, il
n’est plus question de fermer les yeux sur les absences des enseignants. Les absences, dit-il, sont l'une des principales causes de la situation lamentable du système éducatif tchadien. Un enseignant
intégré doit servir dans tous les coins du pays. Il est inadmissible qu’un
agent de l’Etat puisse refuser son lieu d’affectation et continuer à percevoir le
salaire. Le salaire, rappelle-t-il, est versé en contre partie d’un service rendu. Les enseignants doivent être guidés par leur conscience professionnelle et le bon sens, dit-il. M. Oumar Ben Moussa demande aux enseignants, encore absents de leur lieu d'affectation de ne pas trainer les
pas. Les délégués régionaux et des inspecteurs départementaux de l’éducation
nationale ont aussi instruits de rappeler tous les enseignants qui ont
abandonné les élèves pour aller s’inscrire dans des institutions d’enseignement
supérieur, sans autorisation, de revenir reprendre la craie sans balbutiement. Le
premier responsable de l’enseignement secondaire, a aussi prodigué des
conseils aux élèves. Ces derniers temps, il constate que les élèves
commencent à reprendre avec la violence. C’est le cas de ceux du lycée n°1 de Kélo,
dans le département de Tandjilé Ouest, qui, pour une affaire de tables prises
d’une classe pour équiper une autre, ont mis le feu sur 12 écoles de la ville et
incendiés une soixantaine de salles de classe en secco. « Ces
manifestations du 17 au 18 décembre 2012, ont détruite toute la vie de
Kélo », relève un habitant de la localité. L’école qui est un lieu de
transmissionet d’acquisition des
connaissances ne pourrait être considérée comme un endroit de violence. Les
élèves ont, après les conseils prodigués par le ministre et le secrétaire
général, ont reconnu leur faute et assuré que des tels événements ne se répéterons
plus. Quant aux parents, le ministre et sa suite leur ont demandé d’assumer
leur responsabilité. Car d’après le ministre, les parents qui sont les premiers
responsables de leurs enfants ne jouent pas aussi normalement leur rôle. Non seulement,
ils ne suivent pas leurs progénitures, dans certaines localités, ils encouragent et
favorisent même l’installation des désordres à l’école. Le ministre de l'Enseignement secondaire n'est pas allé par le dos de cuillère pour
avertir que le gouvernement ne va plus accepter le comportement destructif de
parents. Ce message a été lancé partout où la délégation est passée.