lundi 14 mai 2012

Le Ministère de l’Enseignement secondaire organise une campagne nationale de sensibilisation des acteurs et partenaires pour la réussite des élèves


Le ministère de l’Enseignement Secondaire organise une campagne nationale de sensibilisation et de mobilisation des acteurs et partenaires. Cette campagne qui commence par la commune de N’Djamena a été lancée le vendredi 11 mai 2012, au Ministère des Affaires Etrangères et de l’Intégration Africaine, par le ministre de l’Enseignement secondaire, M. Oumar Ben Moussa. Elle vise principalement à inciter chacun, des acteurs et partenaires, à jouer pleinement son rôle pour le bon fonctionnement des établissements d’enseignement secondaire. 

A N’Djamena, la campagne a duré deux jours. Le Vendredi 11 mai, le ministre de l’Enseignement secondaire a rencontré les enseignants, les proviseurs, censeurs et Inspecteurs. Le Samedi 11 mai 2012, ce sont les élèves et leurs parents qui se sont retrouvés avec le chef de département. Sans intermédiaire, sans protocole, les quatre catégories de personnes ont discuté, durant ces deux jours, avec le ministre sur les problèmes qui handicapent l’enseignement secondaire. Aucun sujet n’est tabou. 

Le ministre Oumar Ben Moussa a fait savoir à chacune de catégorie rencontrée que les établissements d’enseignement secondaire sont gangrenés aujourd’hui par l’indiscipline, l’incivisme, l’absentéisme, la corruption, etc. Ces maux sont des facteurs qui expliquent la baisse de niveau, le taux d’échec élevé au baccalauréat. Et La responsabilité de la situation est partagée par toutes les quatre catégories de personnes, affirme le ministre. 

C’est la raison pour laquelle la campagne est élargie à toutes les personnes impliquées dans les actions d’éducation et de formation, afin de discuter et trouver des solutions durables pour que le Tchad ait l’espoir sur sa jeunesse qui prépare la relève des cadres d’aujourd’hui. A cet effet, le ministre Oumar Ben Moussa a rappelé à chacun le rôle qu’il doit jouer pour que la situation change positivement, à partir même de l’année scolaire prochaine. Le chef de département de l’enseignement secondaire demande aux enseignants de respecter la déontologie du métier, de cesser avec l’absentéisme et d’être réguliers et ponctuels au travail, préparer soigneusement leurs cours. 

D’après les informations rapportées par les enseignants eux-mêmes, ils sont classés en trois catégories : ceux qui travaillent plus de 15h par semaine, ceux qui travaillent moins de 4 heures par semaine et ceux qui ne travaillent pas du tout. Il faut que les enseignants remplissent normalement leurs emplois du Temps, insiste le ministre de l’Enseignement secondaire. Les enseignants doivent également accepter de servir là où ils sont affectés. Aux responsables administratifs, le chef de département de l’Enseignement Secondaire leur demande d’instaurer une communication interne dans leurs établissements. Ils doivent communiquer  avec leurs collaborateurs. « Un chef qui n’écoute pas, ne communique pas est voué d’avance à l’échec », rappelle le ministre. Il sollicite aux gestionnaires d’attribuer de notes justes aux agents, de s’abstenir de tout acte de corruption, de gérer de manière transparente, de suivre les enseignants, de maintenir le partenariat avec les APE, etc. 

Pour ce qui concerne les élèves, le ministre exige le respect de règlement intérieur de leurs établissements respectifs. Il leur conseille de renoncer à la violence, d’embrasser la culture de la paix et de la tolérance. « La violence n’amène nulle part », rappelle le premier responsable de l’Enseignement secondaire. Les élèves doivent être disciplinés. « Vos comportements découragent aussi les enseignants », ajoute le secrétaire général du ministère de l’Enseignement secondaire, M. Noh Adaffana, par ailleurs président d’organisation de cette campagne nationale. Le ministre conseille aux élèves de faire la lecture. Beaucoup d’élèves aujourd’hui, affirme-t-il, ne lisent pas ou très peu. Or on ne peut apprendre qu’en faisant la lecture, dit-il. Les élèves satisfaits de la rencontre avec le ministre, rassurent qu’ils prendront en compte les conseils prodigués par le ministre. Cependant, ils déplorent qu’il manque de laboratoire, de bibliothèque à caractère scientifique dans leurs établissements. Les responsables du ministère de l’Enseignement ont demandé aux élèves de faire parvenir leurs cahiers de doléances pour permettre d’apporter une réponse adéquate à leurs problèmes. 

Après les élèves, ce sont les parents qui ont rencontré le ministre de l’Enseignement secondaire. Les parents étant les premiers responsables des enfants, ils doivent faire le suivi régulier de travail après les classes, leur interdire le port et l’usage d’armes blanche ou à feu, conseille M. Oumar Ben Moussa. Ils leur demande également d’éviter la corruption et de ne pas s’insurger dans les décisions administratives. « On fait pas doubler un enfant pour le plaisir de le faire », dit-il. Il explique que c’est dans le but de bien former un enfant qu’on le fait reprendre sa classe.   « Ce n’est pas une mauvaise chose», conclut le ministre.
Adoum Tchere Garboubou