mercredi 23 mai 2012

Le Ministre Oumar Ben Moussa et ses collaborateurs ont sillonné le Sud du pays


Le ministère de l’Enseignement Secondaire n’a que la zone septentrionale pour clore sa campagne nationale de sensibilisation et de mobilisation des acteurs et partenaires de l’éducation, lancée le 11 mai dernier à N’Djamena. Après la capitale, toute la zone méridionale a été touchée par cette campagne. Le ministre de l’Enseignement secondaire, M. Oumar Ben Moussa, avec ses collaborateurs, a sillonné, du 14 au 20 mai 2012, les deux régions du Moyo-Kébbi et le Tandjilé pour livrer son message aux élèves, parents, enseignants et gestionnaires d’établissements, pour que chacun de quatre catégories de personnes impliquées dans le système éducatif prenne conscience du danger qui menace l’école. 


Et le secrétaire général du dudit ministère, M. Noh Adaffana, à la tête d’une autre équipe, a, lui également, sillonné une partie de la zone méridionale: le Logone Oriental, Logone Occidental, le Mandoul, le Moyen Chari et le Chari Baguirmi pour porter le même message. « Chacun de vous constitue un maillon de la chaine, si un maillon de cette chaine est défaillant, c’est toute la chaine qui s’écroule », lance le ministre Oumar Ben Moussa, à toutes les quatre catégories de personnes. Il faut s’impliquer corps et âme pour que l’éducation retrouve ses lettres de noblesse, incite-t-il. 


A cet effet, le chef de département de l’Enseignement secondaire a rappelé à chacune de quatre catégories de personne son rôle à jouer. Ainsi, le ministre a signifié aux enseignants que leur rôle doit aller au-delà de la frontière de l’école. L’enseignant, précise-t-il, doit rencontrer les parents pour les informer régulièrement de l’évolution de travail de leurs enfants. Le ministre demande aux enseignants de cesser avec toutes les mauvaises habitudes qui dégradent leur image et rabaissent le niveau d’éducation. 


Le comportement de l’enseignant ne doit souffrir de critiques de tout genre, dit-il. « L’enseignant doit être un modèle », souligne avec force le ministre. Les enseignants trouvent le message plein de sens. Mais, ils estiment, de leur part, que pour le bon fonctionnement des cours, le gouvernement doit s’investir dans le traitement de leurs dossiers d’avancement, de titularisation, de reclassement et de confirmation. Car, soulignent-ils, la lenteur dans le traitement de leurs dossiers constitue un facteur déterminant de découragement. 

Beaucoup d’enseignants qui travaillent plus de dix ans demeurent encore de stagiaires, précisent-ils. Les délégués régionaux de la Fonction Publique, qui devraient résoudre le problème n’ont le pouvoir que de délivrer de congés administratifs aux agents de l’Etat. Cette situation oblige les enseignants à se rendre sans arrêt à N’Djamena pour suivre leurs dossiers. Ces doléances ont été présentés dans toutes les différentes localités où est passé le ministre de l’Enseignement Secondaire. « C’est nous les élèves qui perdons dans tout ça, pas les enseignants », observe une jeune élève à Pala. 


En tout cas, M. Oumar Ben Moussa a  rassuré les élèves et leurs enseignants qu’il s’investira pour dénouer cette situation. Aussi, le premier responsable de l’Enseignement secondaire rappelle aux élèves que le succès dans les études est assuré par la discipline et le travail. Ainsi, les élèves doivent rompre avec toutes les habitudes qui mettent dangereusement leur avenir et celui du pays en jeu. Les élèves qui comprennent et acceptent bien le message du ministre de l’Enseignement Secondaire. 

Cependant, ils constatent que le manque des infrastructures, de bibliothèques et de laboratoires sont également des maux qui handicapent également l’éducation. Le ministère de l’Enseignement secondaire est conscient de cela. Le chef de département de l’Enseignement secondaire rappelle aux élèves que le gouvernement est entrain de construire des infrastructures pour leur offrir des bonnes conditions de travail. Les parents d’élèves ont, eux, aussi, présenté leurs doléances. Ils notent que le manque des enseignants qualifiés les oblige à engager des vacataires qu’ils n’arrivent à satisfaire régulièrement. C’est un autre problème auquel l’Etat s’attèlera à résoudre. 

Mais, pour l’instant, le ministre demande aux parents de s’occuper sans faille des enfants et de les suivre après les heures de classe. Aux gestionnaires d’établissement, il leur demande de jouer pleinement leur de pédagogue et d’administrateur. Si chacun jouait convenablement son rôle, on arriverait à redorer le blason de l’éducation, observe le secrétaire général national du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), M. Ganda Souleymane Malato .